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Pen Ar Ster, un estuaire à préserver
5 septembre 2014

La revue "Avel Gornog" ( revue de l'association

La revue "Avel Gornog" ( revue de l'association crozonnaise "Etre daou vor" ) publiait en juin 1994 un article sur le port de Morgat dont voici un résumé. Article fort intéressant bien que datant déjà :

 

Le port de plaisance de MORGAT

 

A la fin des années 60, la création d’un port de plaisance visait à relancer l’activité touristique par le développement de la voile et de la plaisance. Le projet fut lancé à l’initiative de la municipalité en 1968.

 

1969: un 1er projet , procédé original de brise-lames composé de modules creux en béton. Une passe d’environ 70 m entre le brise-lame et la falaise était prévue afin d’éviter l’ensablement du port.

 

9 septembre 1970: une tempête emporte les modules non encore assemblés. Une des 3 entreprises chargées de la construction fait faillite. Les 2 autres refusent de poursuivre les travaux, trouvant le projet trop risqué financièrement.

 

1972: construction d’une digue traditionnelle en enrochement enracinée à la falaise.

Les pêcheurs mettent en garde contre les risques d’ensablement.

Ce second projet n’a pas fait l’objet d’étude d’impact ( rendue obligatoire en 1976 )

 

1970-1978: le coût des 1ères tranches de travaux est de 8,1 millions de francs. Prise en charge de la commune: 35 %, département: 25 %, Etat: 40 % ( dont subvention spéciale de la Marine Nationale d'1 million de francs versée à la commune pour compenser le gel des terrains à proximité de l’Ile Longue).

 

Depuis 1979: investissements d’équipements et de fonctionnement à hauteur de 13,9 millions de francs.

(construction de bâtiments, dragages, réparations de la digue suite aux tempêtes, extension des terre-pleins, renforcement et élargissement de la digue, etc).

Comme pour la majorité des ports de plaisance, le budget de fonctionnement fut déficitaire les 1ères années d’où augmentation du nombre de places pour accroître les recettes.

 

Morgat est aujourd’hui le 3ème port finistérien derrière le Moulin-Blanc et Port-la-Forêt.

Les prix pratiqués y sont attractifs (inférieurs de 10,5 % à la moyenne finistérienne et de 58 % à la moyenne nationale). Les plaisanciers qui y viennent sont à 68 % finistériens, 37 % résidant à Crozon. 30 % seulement sont hors Bretagne. 45 % des usagers y ont une résidence secondaire et près de la moitié est retraitée. Les cadres supérieurs et professions libérales ne représentent que 18 % des résidents du port.

64 % des bateaux font moins de 6,50 m (pêche-promenade).

 

Actuellement, 50 places suffisent à recevoir les flux de passagers. Située entre le chenal du Four et le Raz de Sein, Camaret fait plus! En moyenne, 1100 bateaux visiteurs par an à Morgat, sur juillet-août, pour une durée moyenne de 48 à 72h. (étrangers 1/3, d’Europe du Nord essentiellement dont 90 % d’Anglais).

 

Les activités nautiques sont plus créatrices d’emploi que le port lui-même:

Centre nautique: 7 permanents, 45 saisonniers Capitainerie: 3 permanents, 3 saisonniers.

 

L’achat d’une résidence secondaire sur la commune pour 39 % des usagers du port et d’une résidence principale pour 21 % a été influencé par la proximité du port (environ 140 acquisitions foncières ).

7 % des plaisanciers finistériens fréquentant le port envisagent d’acquérir une résidence secondaire sur la commune.

 

Les commerces de Morgat ont peu bénéficié de la création du port. Crozon un peu plus.

A Morgat, le commerce n’a pas cessé de décliner depuis 20 ans, la saison estivale ne suffisant pas à assurer une rentabilité. Les visiteurs s’en plaignent, manque de services essentiels.

 

L’impact financier de ce port risque de peser lourdement sur les finances communales à moyen terme.

Le port s’ensable, les plages autour s’érodent. La municipalité n’envisage pas de travaux, estimés en 1988 entre 13 et 30 millions suivant la solution choisie. L’ensablement est estimé entre 5000 et 10000 m3 par an.

 

Les investissements pour ce port ne sont pas à la hauteur des espérances suscitées.

 

Éléments extraits de la thèse de doctorat de Nicolas Bernard «ports de plaisance et structuration de l’espace littoral finistérien» UBO 1993.

 

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Commentaires
Pen Ar Ster, un estuaire à préserver
  • L'arrière-port du Guilvinec-Léchiagat est d'une remarquable biodiversité et une nourricerie indispensable pour le repeuplement de la mer. Bien plus qu'en faire un parking à bateaux, il faut le préserver et lui rendre une dynamique encore plus forte.
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